François Hollande n’est pas straight edge…

Le mouvement « straight edge » utilise trois « X » comme symbole, pour désigner le refus de l’alcool, des drogues, ainsi que des relations sexuelles avec une personne en-dehors d’une relation durable et exclusive.

Il n’est pas bien difficile de voir qu’une telle démarche, issue du mouvement punk dans son aspect protestataire, se heurte de front avec la conception libérale et nihiliste du « je fais ce que je veux comme je veux ».

Le capitalisme c’est la consommation sans états d’âme, pas le temps d’accorder de la valeur à quoi que ce soit, pas le temps de respecter quoi ou qui que ce soit, d’accorder de la valeur à telle ou telle définition.

C’est là dessus que surfent en ce moment à la fois Dieudonné et les « queers », les ultras libéraux et tous les décadents imaginables, qui tous prétendent faire sauter des « verrous » à la liberté, leur liberté, leur ego surdimensionné.

C’est aussi très « gaulois », très « français » et récemment Bardot en avait rajouté des belles protestant même contre le port de la ceinture en voiture (Brigitte Bardot: pour le droit de fumer, de rouler trop vite et sans ceinture).

Jacques Chirac, l’ancien président de la république, est connu ici pour ses « bons mots », du type « Buvons à nos femmes, à nos chevaux, et à ceux qui les montent », « Je n’aime pas les questions d’intellectuels qui se branlent tellement fort qu’ils en mettent sur les murs » ou encore « J’apprécie beaucoup plus le pain, le pâté, le saucisson que les limitations de vitesse ».

Voilà pourquoi les gens tenant au troisième « X », toute personne rationnelle et cohérente, finalement, se désolent de l’histoire entre François Hollande et Valérie Trierweiler.

Cela ne peut laisser indifférent personne de correct, parce que ce qui se passe est véritablement glauque, et c’est un sacré reflet des valeurs dominantes de la société.

Il y a en plus un effet dévastateur, parce que comme François Hollande est le président de la république, cela accorde encore plus de légitimité à ces tromperies très largement pratiquées.

Tromperies sur toute la ligne : François Hollande a largement organisé la présentation de sa vie de couple avec Valérie Trierweiler avant son élection présidentielle, pour abandonner cette option médiatique une fois élu…

Et pour cause, il a depuis longtemps une « liaison », et donc comme l’a raconté la revue people « Closer », il allait la voir le soir en prenant un scooter, accompagné d’un simple garde du corps, en prenant bien soin de se cacher vis-à-vis de sa compagne… Qui finalement terminait hier plusieurs jours à l’hôpital suite aux révélations faites par la presse sur cette histoire.

On est dans la mise en scène, la trahison, le mensonge. C’est sordide… Et que dire de la « liaison » de François Hollande, qui acceptait de le voir « en douce » seulement en appartement le soir, et de crucifier la dignité de sa compagne, et d’ailleurs la sienne aussi?

On est là dans un jeu de pouvoir, d’humiliation, le tout au nom du « désir », bref de la « baise » contre l’amour.

Il est toujours étonnant ici de voir que des gens ne fassent pas le rapprochement avec la question du véganisme. Car qu’est-ce que le véganisme, si ce n’est une compassion authentique, sans tricherie ?

Et le véganisme signifie se tourner vers les autres, bien loin de l’égocentrisme de l’alcool, des drogues ou de la « baise ».

Comment s’étonner d’ailleurs que nombre de gens, surtout des jeunes, sombrent dans les religions, qu’ils voient comme des solutions face à un monde qui s’effondre ? Si la démarche n’est pas authentique, le point de départ l’est quant à lui : c’est l’exigence d’un monde de vérité, pas de mensonges fondés sur l’égoïsme et l’égocentrisme.

Sur ce point, et toutes proportions gardées, cette histoire avec Hollande a la même substance que ce qui plombe l’humanité : l’éloge de son ego à travers la consommation pure et simple, la valorisation de soi compris comme démarche faite aux dépens des autres, bref sa petite vie menée comme une entreprise, en quête perpétuel de profit et de vies à engloutir.